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Le réveil soudain de 80 000 bitcoins, inactifs depuis plus d’une décennie, a captivé l’attention du monde crypto. Ce mouvement, sans précédent en volume pour des fonds aussi anciens, relance les interrogations autour de leurs véritables propriétaires.
Un portefeuille inactif depuis 2011 refait surface
Ces 80 000 BTC ont été transférés à la mi-juillet 2025. Selon les données on-chain, ils n’avaient pas bougé depuis leur réception en 2011. Cette période correspond aux premières années de Bitcoin, alors encore méconnu du grand public.
Le fait que ces coins n’aient jamais été dépensés jusqu’ici laissait penser qu’ils étaient perdus à jamais. Mais leur soudaine réactivation a déclenché une onde de choc. Pour la communauté, il s’agit d’un événement exceptionnel, car très peu d’acteurs disposaient d’autant de BTC à cette époque.
L’ombre de MyBitcoin plane sur l’affaire
The recent transfer of 80,000 BTC, dormant for 14 years, came from wallets originally hosted by MyBitcoin.
The wallets had been inactive since April 2011, before MyBitcoin collapsed in a hack that July. It likely belongs to the hacker or the anonymous founder known as Tom… pic.twitter.com/Gj8R7xw0SA
— Ki Young Ju (@ki_young_ju) July 25, 2025
Rapidement, des analystes ont fait le lien avec MyBitcoin, une plateforme de portefeuilles très utilisée en 2011. Cette société a fait faillite en juillet de la même année, après avoir subi un piratage de grande ampleur. De nombreux utilisateurs avaient alors perdu l’accès à leurs fonds.
Le CEO de CryptoQuant, Ki Young Ju, a émis l’hypothèse que le portefeuille réveillé pourrait provenir de ce piratage. Il estime que ces BTC appartiendraient soit au hacker, soit à Tom Williams, le fondateur énigmatique de MyBitcoin. Ce dernier a disparu des radars après la chute de sa plateforme, sans jamais rendre de comptes.
« Le récent transfert de 80 000 BTC, restés dormants pendant 14 ans, provient de portefeuilles initialement hébergés par MyBitcoin. Ces portefeuilles étaient inactifs depuis avril 2011, avant que MyBitcoin ne s’effondre à la suite d’un piratage en juillet de la même année. Ils appartiennent probablement au hacker ou au fondateur anonyme connu sous le nom de Tom. Galaxy s’est chargé de la vente des 80 000 BTC pour leur compte. » Ki Young Ju, CEO de CryptoQuant.
Si ce scénario se confirme, cela voudrait dire que le ou les responsables ont attendu 14 ans avant d’exploiter leur butin. Une patience qui soulève de nombreuses questions sur leurs intentions.
Galaxy Digital impliqué dans la transaction ?
Autre élément troublant : la déclaration de Galaxy Digital. L’entreprise de gestion d’actifs a affirmé avoir « facilité la vente de plus de 80 000 BTC pour le compte d’un investisseur de l’ère Satoshi ». Le volume et le timing correspondent exactement à l’affaire.
Cependant, Galaxy n’a pas fourni d’informations supplémentaires. Aucune confirmation officielle ne lie la société à ce portefeuille spécifique. Néanmoins, cette annonce alimente la thèse selon laquelle la vente aurait été organisée dans un cadre institutionnel.
Cela signifierait que les détenteurs, quels qu’ils soient, ont cherché à monétiser ces bitcoins de manière discrète et structurée, sans perturber le marché.
Une affaire pleine de zones d’ombre
Ce transfert massif relance un débat récurrent : que reste-t-il des portefeuilles de l’ère Satoshi ? Beaucoup pensaient que les BTC minés à l’époque étaient perdus, soit par négligence, soit par disparition des clés privées. Ce réveil prouve le contraire.
Mais qui, aujourd’hui, détient encore les accès à ces trésors numériques ? Et surtout, dans quel but les déplacer maintenant, après 14 ans de silence ?
L’absence de signature numérique ou de déclaration publique laisse le champ libre aux spéculations. Le lien possible avec MyBitcoin, la participation supposée de Galaxy Digital, ou même un scénario plus improbable impliquant un acteur proche de Satoshi, nourrissent l’imaginaire collectif.
Quoi qu’il en soit, ce transfert restera gravé comme l’un des plus mystérieux de l’histoire de Bitcoin. Il rappelle que le passé de la blockchain peut à tout moment refaire surface… et secouer l’écosystème.
