La Turquie frappe fort contre la crypto. En un jour, 46 sites, dont le géant décentralisé PancakeSwap, ont été bloqués pour non-respect des lois. Ce premier coup contre un DEX majeur inquiète la communauté. Analysons pourquoi la Turquie serre la vis et ce que cela change pour la DeFi ?
Une répression inédite contre la DeFi ?
Le 3 juillet 2025, la Turquie a interdit l’accès à 46 plateformes crypto, dont PancakeSwap, un DEX majeur avec 325 milliards de dollars de volume en juin. La Capital Markets Board (CMB) invoque la loi sur les marchés de capitaux, renforcée en 2024.
En effet, ces sites opéraient sans licence, violant les exigences de KYC et d’AML. C’est la première fois qu’un DEX de cette envergure est visé. La CMB veut canaliser les utilisateurs vers des exchanges centralisés régulés.
Par ailleurs, cette décision pourrait freiner l’innovation DeFi en Turquie, où 15 % de la population possède des cryptos. Les traders locaux se rabattent sur des VPN, risquant des sanctions. Mais pourquoi PancakeSwap est-il dans le viseur ?
PancakeSwap : un géant pris dans la tourmente
PancakeSwap, basé sur la BNB Chain, est un pilier de la DeFi avec 7 milliards de dollars de volume quotidien.Pourtant, son modèle décentralisé, sans KYC, ne plaît pas à la CMB. Le trading de tokens, le staking et le yield farming sont considérés comme des activités financières nécessitant une licence.
D’ailleurs, le token CAKE a perdu 4 % en 24 heures, tombant à 1,85 $, et son volume a chuté de 20 % à 45,54 millions de dollars.
PancakeSwap n’a pas commenté, laissant les utilisateurs turcs dans le flou. Quelles sont les conséquences à long terme ?
Un avenir incertain pour la crypto en Turquie
Ce blocage marque vraiment un tournant pour la Turquie, qui renforce son contrôle sur les cryptos depuis 2021, et interdit leur usage pour les paiements. En février 2025, les transactions supérieures à 15 000 lires (425 $) exigent une identification.
En effet, la CMB pousse les plateformes à s’enregistrer, mais les DEX comme PancakeSwap, par nature décentralisés, peinent à se conformer. Cela pourrait réduire la TVL locale de 30 %, selon les analystes. Les exchanges régulés, comme Binance, pourraient en profiter s’ils obtiennent une licence.
Cependant, cette répression pourrait inspirer d’autres pays. Si PancakeSwap ne s’adapte pas, son influence en Turquie risque de s’effondrer. Pour l’instant, les traders locaux explorent des solutions alternatives, mais à leurs risques et périls.