Le géant du divertissement pour adultes a annoncé quitter la France à cause d’une nouvelle loi sur la vérification d’âge. Pourtant, malgré cette annonce, l’accès au site reste encore possible. Pendant ce temps, la crypto continue de gagner du terrain comme alternative décentralisée.
Quand la France bande la loi, Pornhub fait (mine de) se retirer
Le 4 juin 2025, Pornhub a annoncé une nouvelle choc : il suspendait ses services en France. Cette décision vient en réaction à une loi imposant aux sites pour adultes de vérifier l’âge des visiteurs. Ainsi, pour continuer à offrir leurs contenus, ces sites doivent demander une pièce d’identité ou un justificatif bancaire. Or, cette exigence suscite de nombreuses critiques.
En effet, la société mère de Pornhub, Aylo, dénonce cette loi. Elle la juge inefficace et dangereuse pour la vie privée des utilisateurs. De plus, Aylo estime que la vérification d’âge devrait être prise en charge par les systèmes d’exploitation, comme ceux d’Apple, Google ou Microsoft. Cette méthode centralisée serait plus sécurisée et respectueuse des données.
Cependant, malgré cette annonce de suspension, certains utilisateurs en France peuvent encore accéder au site. En fait, la mise en œuvre du blocage ne semble pas complète. Cela laisse penser que la suspension est soit en cours de déploiement, soit qu’un compromis est encore recherché avec les autorités françaises.
Cette situation crée un véritable casse-tête. D’un côté, la loi cherche à protéger les mineurs. De l’autre, elle impose des contraintes qui peuvent limiter l’accès légitime des adultes. Pour l’instant, Pornhub joue donc la carte de la protestation tout en laissant une porte entrouverte.
Source : The Guardian – Pornhub suspend ses services en France
Web3 : quand c’est trop verrouillé, la crypto déverrouille
Ce n’est pas la première fois que Pornhub se heurte à la censure ou aux restrictions. En 2020, après avoir été exclu des principaux moyens de paiement Visa et Mastercard, la plateforme s’était tournée vers les cryptomonnaies comme Monero (XMR), Tron (TRX) ou Zcash (ZEC). Ces monnaies sont appréciées pour leur confidentialité et leur anonymat.
Aujourd’hui, la question revient avec force. Plusieurs projets Web3 développent des solutions innovantes pour prouver l’âge sans révéler l’identité complète. Par exemple, Polygon ID, Worldcoin et Civic proposent des systèmes de preuve d’âge basés sur la cryptographie. Grâce à ces technologies, il devient possible de vérifier qu’un visiteur est majeur sans divulguer sa carte d’identité.
Par ailleurs, la décentralisation permet aussi d’héberger du contenu sans passer par des serveurs centralisés. Des réseaux comme IPFS ou Arweave offrent un stockage distribué, rendant le contenu moins vulnérable à la censure gouvernementale ou commerciale. Ainsi, même si certaines plateformes ferment ou bloquent l’accès, le contenu peut persister ailleurs.
Il est donc clair que la crypto et le Web3 ne sont pas seulement des modes. Ils représentent une nouvelle manière de gérer la confidentialité, la liberté d’expression et l’accès à l’information.
L’âge de l’interdit, ou la maturité du Web3 ?
La situation soulève une question majeure : comment protéger les mineurs tout en respectant la vie privée des adultes ? C’est un équilibre difficile à trouver. La technologie blockchain et les solutions décentralisées pourraient justement apporter cette réponse.
Bien que Pornhub ait officiellement annoncé son retrait, le site reste accessible dans la pratique. Cette ambivalence montre que la législation doit encore s’adapter aux réalités du numérique.
En outre, la cryptomonnaie permet de contourner certains blocages financiers. Cela donne une marge de manœuvre aux plateformes pour continuer à exister, même face à des interdictions locales.
Enfin, cette affaire met en lumière un défi plus large : l’avenir d’un internet plus décentralisé, plus respectueux des libertés individuelles, tout en garantissant la sécurité et la conformité. Le Web3, par sa nature même, pourrait offrir cette double réponse.
Ainsi, même si le « hub » français semble encore branché, il est plus que jamais temps de s’intéresser aux alternatives décentralisées. Que ce soit pour le contenu adulte ou d’autres usages, la révolution du Web3 est bien en marche.
Sources :