Veuillez noter que certains liens présents dans ce guide peuvent être des liens d'affiliation, mais que cela n'impacte pas l'objectivité de notre contenu. 
Le Nigéria prend un virage important. Le pays affirme vouloir accueillir les projets de stablecoins, à condition qu’ils respectent la loi. C’est le message transmis par le directeur de la SEC nigériane, lors d’un événement dédié à l’innovation financière.
Le Nigéria veut encadrer, mais pas bloquer
Pendant longtemps, les autorités nigérianes ont gardé leurs distances avec les cryptomonnaies. Pourtant, cette époque semble révolue. Le gouvernement cherche désormais à encadrer les stablecoins, tout en favorisant les projets sérieux. C’est ce qu’a annoncé le directeur général de la SEC, Emomotimi Agama, lors du Nigeria Stablecoin Summit.
Pour y parvenir, un cadre réglementaire a été mis en place. La nouvelle loi, baptisée Investment and Securities Act 2025, permet d’intégrer les stablecoins dans la régulation existante. Elle impose notamment des règles de conformité, des obligations de transparence, et des exigences sur les réserves.
De plus, la SEC nigériane a lancé un programme d’incubation réglementée appelé ARIP. Ce “sandbox” permet aux start-ups de tester leurs services crypto dans un environnement surveillé. Cela favorise l’innovation, tout en limitant les abus potentiels.
Grâce à cette approche, les entreprises peuvent expérimenter sans risquer de sanctions immédiates. Le Nigéria espère ainsi attirer des projets fiables et renforcer sa position en Afrique.
Un terrain fertile pour les stablecoins
Le contexte économique nigérian pousse à l’adoption des stablecoins. Le naira, la monnaie locale, connaît une forte dévaluation. Résultat : de nombreux citoyens se tournent vers des stablecoins pour se protéger.
Les freelances, les commerçants et même certaines PME utilisent déjà les stablecoins pour recevoir ou envoyer de l’argent. Ces actifs permettent de sécuriser les paiements et d’échapper aux limites du système bancaire classique.
Les autorités reconnaissent cette réalité. Elles souhaitent donc canaliser ces usages dans un cadre légal. Cela permettra de mieux contrôler les flux, tout en évitant le développement de solutions parallèles non réglementées.
En régulant ces pratiques, le Nigéria espère aussi rassurer les investisseurs et renforcer la confiance dans son écosystème numérique.
Des opportunités pour les entreprises crypto
Avec cette nouvelle politique, le Nigéria devient plus attractif pour les entreprises du secteur. Le pays compte plus de 200 millions d’habitants, dont une grande partie est jeune et connectée. C’est un marché dynamique, en forte demande de solutions numériques.
Les projets de stablecoins peuvent y proposer des services variés : paiements, transferts, épargne ou microcrédit. Ils doivent toutefois répondre aux attentes du régulateur. Cela inclut des mesures strictes contre le blanchiment d’argent et une vérification d’identité rigoureuse.
L’existence d’un “sandbox” est un atout supplémentaire. Il permet aux porteurs de projets d’ajuster leur produit avant un lancement officiel. Cela réduit les risques et facilite les échanges avec les autorités.
Enfin, cette ouverture pourrait encourager des partenariats entre acteurs locaux et internationaux. Ensemble, ils peuvent créer des infrastructures solides et fiables.
Un changement de ton après des mois de tension
Cette évolution intervient après des mois de conflit avec certaines plateformes crypto, notamment Binance. Le Nigéria avait durci sa position face aux acteurs jugés peu coopératifs. Aujourd’hui, le ton a changé.
L’objectif est désormais de séparer les bons élèves des mauvais. Les entreprises qui respectent la loi sont les bienvenues. Celles qui contournent les règles resteront à l’écart.
Avec cette stratégie, le Nigéria veut reprendre le contrôle tout en accompagnant la croissance du secteur. C’est une manière de protéger les consommateurs, sans bloquer l’innovation.
