Une fuite étonnante, surnommée « Panama Playlists », dévoile les préférences musicales de figures emblématiques du secteur crypto et tech. Des dirigeants comme Sam Altman, Brian Armstrong ou Sam Bankman-Fried ont vu leurs playlists Spotify publiques révélées. Ce regard inédit sur leur univers personnel suscite la curiosité, mais soulève aussi des questions sur la vie privée.
Des goûts musicaux très variés
Sam Altman, PDG d’OpenAI et cofondateur de Worldcoin, apprécie autant l’électro que les ballades classiques. Sa playlist contient des morceaux comme “Get Ur Freak On” de Missy Elliott et “Make You Feel My Love” d’Adele. Ce mélange éclectique reflète son univers intellectuel intense, mais aussi une sensibilité artistique certaine.
Brian Armstrong, fondateur de Coinbase, adopte une approche plus minimaliste. Sa playlist « Repeat » se compose d’un seul morceau trance, joué en boucle pour maximiser sa concentration. Une autre liste, « Morning », propose des titres plus doux comme “Shallow” de Lady Gaga ou des musiques inspirées de comédies musicales.
Quant à Sam Bankman-Fried, ancien dirigeant de FTX, il affiche deux ambiances bien distinctes. Sa playlist « soft » inclut “Yellow” de Coldplay et “No Surprises” de Radiohead, tandis que la version « loud » offre des classiques plus intenses comme “Mr. Brightside” des Killers ou “Not Afraid” d’Eminem. Ce contraste illustre une personnalité partagée entre introspection et énergie.
Une fuite de données basée sur Spotify
La révélation de ces playlists repose sur une particularité de Spotify. En effet, les comptes publics rendent accessibles les playlists non privatisées, même pour des personnalités de premier plan. En croisant noms d’utilisateurs, contacts et titres de playlists, les auteurs de la fuite ont identifié avec précision plusieurs profils de dirigeants crypto.
Cela soulève une question essentielle : à quel point nos données sont-elles vraiment protégées ? Certes, les informations étaient publiques, mais leur regroupement à grande échelle transforme de simples playlists en outils de profilage. On comprend alors que des éléments a priori anodins peuvent révéler des aspects très personnels. D’ailleurs, la Panama Playlist peut être consultée ici.
Des personnalités publiques, des playlists inattendues
Les fuites concernent aussi d’autres figures connues. Par exemple, JD Vance, vice-président des États-Unis, écouterait des titres pop comme “I Want It That Way” des Backstreet Boys ou “One Time” de Justin Bieber. Cela casse l’image parfois austère du monde politique.
De son côté, Pam Bondi, ex-procureure générale, aurait une playlist plus rythmée avec “Hot in Herre” de Nelly ou “Cold as Ice” de Foreigner. Enfin, Palmer Luckey, fondateur d’Anduril et créateur d’Oculus Rift, a lui-même confirmé l’authenticité de sa playlist « Best Music Ever », composée de tubes des années 2000.
Ces révélations montrent que les dirigeants crypto ne sont pas déconnectés de la culture populaire. Leurs choix musicaux révèlent des goûts parfois simples, nostalgiques ou tout simplement humains.
Au-delà de l’aspect anecdotique, cette affaire rappelle une réalité : la frontière entre vie privée et vie publique s’efface dans l’ère numérique. Ce que nous écoutons, partageons ou aimons en ligne devient potentiellement visible de tous. Et dans l’univers sensible des cryptomonnaies, cette transparence peut avoir un impact bien réel.