Jim Cramer, présentateur de l’émission Mad Money sur CNBC, a déclaré le 23 juillet 2025 vouloir détenir du bitcoin et de l’Ethereum pour ses enfants. Il explique ce choix par l’ampleur de la dette publique américaine, qu’il juge préoccupante. Selon ses mots, il souhaite se protéger contre ses effets à long terme et pense à l’avenir de ses enfants.
Une inquiétude face à la dette américaine et un changement de ton sur les cryptos
Lors d’une émission diffusée le 23 juillet, Cramer a exprimé sa préoccupation face à la dette des États-Unis, aujourd’hui supérieure à 38 000 milliards de dollars. Il a déclaré :
Je veux en posséder pour pouvoir me protéger contre ces 38 000 milliards de dettes… Je m’inquiète pour mes enfants… Pourquoi ne pas acheter du Bitcoin ?
Il voit donc dans le bitcoin une forme de couverture personnelle contre le poids croissant de la dette fédérale et ses conséquences sur la valeur du dollar.
Pendant longtemps, Jim Cramer n’était pas tendre avec les cryptomonnaies. Il les voyait comme des paris hasardeux.
Mais début 2024, son discours change. Dans un extrait relayé, il lâche une phrase aussi simple que marquante :
« Le Bitcoin ne peut pas être tué. »
JUST IN: Jim Cramer says he wants to "own" Bitcoin and ETH for his kids because it's a hedge against US national debt. pic.twitter.com/91R0qjtJM8
— Watcher.Guru (@WatcherGuru) July 23, 2025
Pas d’envolée, juste une constatation. À ce moment-là, il ne dit pas encore en posséder, mais on sent que son regard a évolué. Moins de scepticisme, plus de respect presque à contrecœur.
Plus récemment, Cramer a affirmé publiquement qu’il détenait du Bitcoin. Dans son émission Mad Money, il déclare :
Si vous voulez posséder du Bitcoin, possédez-en. Moi, j’en possède. Vous devriez en avoir aussi.
Il ne précise pas le montant investi, mais encourage clairement ses auditeurs à envisager cette classe d’actifs. C’est un changement net par rapport à ses anciennes positions.
Ethereum aussi dans son portefeuille
Cramer ne s’en tient pas au bitcoin. Il a également exprimé son intention de détenir de l’Ethereum pour ses enfants, selon AInvest. Il ne donne pas de détails sur ses motivations, mais place ETH au même niveau que BTC dans une logique de transmission.
Aucune mention de la technologie, ni de l’écosystème Ethereum dans ses propos. Il n’évoque ni les contrats intelligents ni les applications décentralisées. Il se contente de l’inclure aux côtés du bitcoin comme actif qu’il juge utile de posséder à long terme.
Après sa déclaration, le bitcoin a perdu environ 1 % dans les heures suivantes, alors qu’il avait gagné 15 % sur le mois précédent.
Certains observateurs y ont vu un clin d’œil ironique au “Cramer inverse indicator” : l’idée non prouvée selon laquelle un actif recommandé par Cramer aurait tendance à baisser ensuite. Rien ne permet toutefois d’établir un lien direct ici.
Pendant ce temps, l’appétit des investisseurs institutionnels ne faiblit pas. En 2025, plusieurs lois pro-crypto ont été adoptées aux États-Unis. Cela ouvre la porte à l’entrée de capitaux plus lourds (fonds, banques, gestionnaires d’actifs).
Et ça se voit dans les chiffres : cet été, le bitcoin a franchi les 120 000 dollars, et l’Ethereum flirte avec les 3 600.
Dans ce contexte, le revirement de Jim Cramer ne passe pas inaperçu. Avec son exposition sur CNBC, il joue malgré lui un rôle de relais : une sorte de validation grand public. Il ne crée pas la tendance, mais il l’incarne.
Son influence sur les marchés est sans doute limitée, mais son changement de ton reflète une évolution plus profonde : la crypto n’est plus cantonnée aux marges. Elle entre, doucement mais sûrement, dans le paysage patrimonial classique.