Dans le petit monde de la crypto, certains misent sur l’innovation, d’autres sur le narratif.
Et puis il y a ceux qui préfèrent… les urnes. C’est le cas du super PAC Fairshake, bien connu des initiés pour sa proximité avec Coinbase, Ripple et quelques autres poids lourds du secteur.
Le dernier chiffre communiqué donne le vertige : 141 millions de dollars sont aujourd’hui disponibles pour soutenir des candidats jugés favorables à l’écosystème Web3.
On ne va pas se mentir, ce n’est plus du lobbying, c’est une véritable stratégie d’encerclement électoral. Et ça fonctionne.
Des dons massifs… et une communication bien huilée
Coinbase a rajouté une couche fin juin avec un don de 25 millions. Ce qui porte sa participation totale à près de 100 millions depuis 2024.
Ripple Labs et Andreessen Horowitz sont également de la partie. Tous unis sous la bannière d’un objectif clair : modeler le paysage politique américain autour de règles plus claires, moins hostiles à l’innovation crypto.
Mais attention, pas de grands discours pro blockchain dans les pubs de Fairshake. Aucun slogan tapageur du type « Bitcoin is freedom » ou « Web3 for all ». Non. Les campagnes sont calibrées, neutres en apparence.
On y parle de soutien aux petites entreprises, de baisse des impôts, d’insécurité ou de migration. Le mot “crypto” n’apparaît quasiment jamais.
Et pourtant, tout est là. Ciblage des circonscriptions stratégiques. Soutien à des candidats précis, républicains ou démocrates, tant qu’ils sont prêts à défendre des projets de loi jugés essentiels. Car oui, il y en a.
Crypto super PAC Fairshake reports $141 million war chest https://t.co/yp6FxIgNpv
— CNBC (@CNBC) July 15, 2025
Des votes cruciaux au Congrès cette semaine
Ce n’est pas un hasard si cette montée en puissance intervient maintenant.
Plusieurs projets législatifs sont sur la table, et pas des moindres : le GENIUS Act, censé apporter un cadre aux stablecoins, ou encore le Clarity Act, qui pourrait clarifier le statut juridique de nombreux actifs numériques. Et pour le moment, ces textes ne passent pas…
Or, parmi les élus appelés à se prononcer, plusieurs ont bénéficié du soutien direct ou indirect de Fairshake ou de ses entités sœurs (Protect Progress, Defend American Jobs).
Disons-le franchement : avec 141 millions en réserve, le secteur crypto est en train de se donner les moyens de ne plus seulement réagir aux régulateurs, mais de participer à l’écriture des règles du jeu.
C’est un tournant. Et il est assumé.
JUST IN: 🇺🇸 210 Democrats and 13 Republicans voted against advancing Crypto Genius Act, Clarity Act & Anti‑CBDC Act. pic.twitter.com/tt4M2HX27O
— Watcher.Guru (@WatcherGuru) July 15, 2025
Un changement d’échelle pour l’industrie
On pourrait résumer ça comme une forme de realpolitik version Web3. Finie l’époque où la crypto voulait rester en dehors du système. Aujourd’hui, elle veut y entrer. En profondeur. Et avec méthode.
Depuis 2024, Fairshake a déjà investi dans plus de 30 scrutins, avec un taux de succès élevé. En Virginie, en Floride, ou dans l’Ohio, les candidats soutenus ont gagné – souvent à une voix près.
Et franchement, qu’on le veuille ou non, ce genre de machine laisse rarement les choses au hasard.
En parlant de machine, en voici une qui n’a rien laissé au hasard… Il s’agit de Bitcoin Hyper, un jeton en prévente qui promet de surfer sur la vague explosive du BTC. À voir !
Les crypto-actifs représentent un investissement risqué.