L’euphorie autour de la crypto ETH annonce un crash imminent

Avertissement : l'information présente dans ce guide ne constitue pas un conseil en investissement. Faites toujours vos propres recherches avant d'investir, et ne mettez pas en jeu une somme d'argent que vous ne pouvez pas vous permettre de perdre.
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Ethereum atteint un pic d’euphorie sociale

L’Ether (ETH) fait sensation. En un mois, son cours s’est envolé de plus de 50 %. De quoi faire tourner les têtes. Mais derrière cette poussée spectaculaire, certains analystes commencent à lever un sourcil. Chez Santiment, on parle carrément d’« euphorie extrême », un signal qui, dans l’histoire des cryptos, a rarement annoncé des lendemains tranquilles.

Pourquoi ? Parce que quand un actif devient trop visible, trop vite, cela traduit souvent autre chose qu’une dynamique saine. En l’occurrence, une forme d’emballement collectif qui précède parfois précipite les corrections.

Quand tout le monde en parle, c’est peut-être déjà trop tard

Depuis début mai, Ethereum domine largement les conversations en ligne. Twitter, Reddit, Discord : impossible d’y échapper. Cette explosion de la « dominance sociale » est l’un des signaux que surveillent les plateformes d’analyse comportementale.

Et Santiment y voit un classique du genre : une envolée qui attire l’attention, laquelle renforce l’envolée, et ainsi de suite… jusqu’au point de bascule.

Le ratio ETH/BTC a bondi de 70 %, les comparaisons avec le cycle de 2021 se multiplient. Mais ce genre de momentum viral n’a rien d’un gage de solidité. Plus l’engouement est massif et soudain, plus le risque d’un contrecoup augmente.

C’est le syndrome du FOMO généralisé : on achète moins parce qu’on y croit, que par peur de rater le train. Et quand tout le monde est déjà monté à bord… il ne reste plus grand monde sur le quai pour faire grimper le prix.

Les signaux sont contrastés et c’est là toute la difficulté

Mais attention à ne pas sombrer dans l’alarmisme facile. Car tout n’indique pas que l’ETH s’apprête à corriger brutalement. Plusieurs éléments viennent nuancer le tableau.

D’abord, il n’y a pas pas encore de spéculation débridée sur les memecoins. Or, les sommets de marché, les vrais, ceux qui précèdent les gros décrochages, s’accompagnent souvent d’un emballement généralisé, y compris sur les actifs les plus fragiles. Là, ce n’est pas (encore) le cas.

Ensuite, côté données on-chain, rien de franchement alarmant non plus. Pas de pics de dépôts sur les exchanges, pas d’excès visibles de levier, pas de ventes massives. Le marché semble excité, oui, mais pas hystérique.

Enfin, certaines entreprises commencent même à intégrer l’ETH dans leur trésorerie, un signe plutôt rare jusqu’ici. Sharplink Gaming, Bitmine Immersion Technologies. Ce ne sont pas des mastodontes, mais ça indique que le discours autour d’Ethereum change aussi dans les salles de réunion. Et pas seulement sur Twitter.

Faut-il vendre maintenant ? Pas si simple

C’est probablement la question que beaucoup se posent. Est-ce le moment de sécuriser ses gains, ou bien de rester exposé en pariant sur une poursuite de la hausse ?

Cours Ethereum USDT
Source : tradingview

La vérité, c’est qu’il n’y a pas de réponse unique. À court terme, une correction reste probable. C’est presque mécanique après un rallye aussi rapide. Des retracements de 15 à 25 % ne seraient pas une surprise.

Mais à moyen terme, certains restent franchement optimistes. Michael Novogratz, patron de Galaxy Digital, mise par exemple sur une surperformance de l’ETH face au bitcoin dans les mois qui viennent.

Il évoque une offre en baisse, une demande institutionnelle qui grimpe, et un écosystème DeFi qui s’est solidifié depuis le dernier cycle.

Le plus sage ? Peut-être une stratégie en plusieurs temps : prendre une partie de ses profits maintenant, garder une cartouche pour acheter si le marché replie, et éviter les décisions dictées uniquement par l’émotion. Plus facile à dire qu’à faire, mais ça reste valable dans 90 % des cas.

Quand la foule devient trop sûre d’elle

Il y a un vieux réflexe, en crypto, qui revient sans cesse : se méfier quand tout le monde est d’accord. Le consensus apparent est souvent un piège. Et dans le cas de l’ETH, on commence à s’en approcher.

Les marchés crypto ne réagissent pas seulement à des fondamentaux ou des taux d’intérêt. Ils fonctionnent aussi parfois, surtout à l’humeur générale. Et cette humeur se lit désormais en temps réel, sur les réseaux sociaux.

Quand un actif devient le sujet, celui dont tout le monde parle, celui qu’on recommande à son cousin ou qu’on défend sur Discord, il faut se demander : qui reste-t-il pour acheter ensuite ?

C’est ce que Santiment appelle une foule saturée. Un moment où l’optimisme est si dominant qu’il devient lui-même un facteur de fragilité. Et aujourd’hui, Ethereum n’est pas loin de ce seuil.

Garder la tête froide

Ce qu’il faut retenir, ce n’est pas que l’ETH va forcément chuter demain matin. Mais que le contexte actuel appelle à la vigilance. L’euphorie ambiante, les signaux de surmédiatisation, et le rallye rapide laissent penser qu’une correction est possible, voire probable.

Mais tout ne pointe pas encore vers un sommet définitif. Les fondamentaux tiennent, certains flux sont encore modérés, et l’intérêt institutionnel continue de monter.

Autrement dit : ce n’est pas noir ou blanc. On est dans un entre-deux, un moment où les signaux se croisent, et où garder une part de doute devient une forme de stratégie.

Par lucie

Plongée dans l’univers du numérique depuis plus de dix ans, Lucie Moinet s’est rapidement passionnée pour les crypto-monnaies et les révolutions financières décentralisées. Attentive aux évolutions du Web3, elle aime décrypter les tendances et rendre accessibles des sujets souvent techniques. Souhaitant aider chacun à mieux comprendre les enjeux de la blockchain et à saisir les opportunités de cette nouvelle ère elle a décidé d'utiliser sa plume ou plutôt son clavier dans ce but.