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Ce qui relevait encore récemment du scénario optimiste prend des airs de pari calculé. Porté par un climat macroéconomique plus stable, une activité soutenue sur les marchés d’options, et un regain d’intérêt institutionnel, Ethereum semble en bonne voie pour viser les 6 000 dollars d’ici Noël. Un mouvement qui, s’il se confirme, pourrait peser sur la fin d’année crypto.
Une probabilité qui s’envole
Depuis début juillet, la probabilité qu’ETH atteigne les 6 000 $ à Noël est passée de 7 % à plus de 30 %, selon les marchés d’options. Une progression qui reflète une perception du risque en mutation et un appétit plus affirmé pour un potentiel haussier marqué.
Les traders misent désormais davantage sur une hausse forte que sur une protection à la baisse. La dynamique est portée par un environnement plus serein, en partie grâce à l’accord commercial récemment signé entre Washington et Bruxelles, qui a contribué à détendre les marchés globaux.
Un autre facteur souvent ignoré : la faible volatilité actuelle. Contrairement aux rallyes précédents, l’élan haussier semble cette fois alimenté par des achats au comptant, avec peu d’effet de levier. Ce qui renforce sa crédibilité.
Un cadre macro qui s’éclaircit
L’accord U.S.-UE, en instaurant des règles claires sur certains produits et en ouvrant la voie à des achats d’énergie et de matériel américain par l’Europe, a permis d’éviter une nouvelle escalade tarifaire. De quoi rassurer les investisseurs et redonner de l’élan aux actifs risqués, dont les cryptos.
Dans le même temps, la masse monétaire américaine (M2) continue d’augmenter, dépassant les 22 000 milliards de dollars. Ce trop-plein de liquidité profite aux actifs alternatifs. Mais ce n’est pas le levier qui tire les prix aujourd’hui. Ce sont les flux entrants sur le marché spot, signe d’un intérêt plus organique.
Une distinction importante, qui explique pourquoi Bitcoin comme Ethereum montrent peu de signes d’essoufflement, malgré leur performance récente.
Les options et ETF comme catalyseurs
Le marché des dérivés confirme cet emballement. La volatilité implicite sur l’échéance de décembre pour ETH dépasse les 60 %, soit deux fois celle de Bitcoin. En clair, les investisseurs anticipent un parcours plus mouvementé mais aussi plus rémunérateur.
Nick Forster, fondateur de Derive, parle d’un « re-pricing du risque extrême » : autrement dit, le marché commence à prendre au sérieux des scénarios auparavant jugés fantaisistes.
Les ETF Ethereum, de leur côté, enregistrent de meilleures performances que ceux de Bitcoin depuis avril.
Les volumes augmentent, les flux entrants aussi. Autant d’indicateurs qui suggèrent que l’intérêt pour ETH n’est plus seulement spéculatif, mais structurel.
Ethereum : un dernier trimestre sous surveillance
Reste que le calendrier s’annonce dense. Cette semaine, les décisions monétaires de la Fed et de la Banque du Japon sont très attendues. Tout changement de ton pourrait influencer fortement les marchés crypto.
Autre facteur surveillé : l’avenir de Jerome Powell à la tête de la Fed. Une révocation par le président Trump (hypothèse encore floue) pourrait modifier en profondeur l’orientation monétaire.
Pendant ce temps, la scène altcoin reste calme. Quelques projets comme Solana ou XRP montrent des signes de consolidation, mais laissent pour l’instant la vedette à Ethereum.
Parier sur un ETH à 6 000 $ n’est plus une lubie maximaliste. La hausse de probabilité, de 7 % à plus de 30 % en trois semaines, illustre le changement de climat. Si l’objectif reste ambitieux, il apparaît aujourd’hui comme une option plausible, portée par des dynamiques réelles et non une simple fièvre spéculative.
