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Le cofondateur de Ripple, Chris Larsen, aurait vendu de XRP pour 200 millions de dollars en l’espace de seulement dix jours. C’est ce qu’affirme JA Maartun, analyste chez CryptoQuant. Ce dernier pointe du doigt une situation troublante où les acheteurs actuels de XRP seraient, selon lui, utilisés comme « liquidité de sortie ».
Des ventes massives de Larsen en pleine tourmente du XRP
D’après JA Maartun, en dix jours, Larsen aurait liquidé pour environ 200 millions de dollars de XRP. Ce qui représente une décharge importante sur le marché crypto.
Aussi, cette vague de ventes intervient alors que le XRP vient de traverser un épisode brutal. En effet, son prix a brièvement chuté sous les 3 dollars avant de se stabiliser. C’est un niveau rarement atteint ces dernières années.
Pour les analystes, ce timing n’est pas neutre. À l’instar de Maartun, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer un comportement prédateur envers les investisseurs particuliers. Le message est clair :
Il vous vend à bas prix. Réfléchissez-y à deux fois
En d’autres termes, l’un des cofondateurs serait en train de prendre ses bénéfices pendant que les investisseurs, eux, encaissent les pertes.
🚨 Chris Larsen (Ripple co-founder) just dumped ~$200M worth of XRP in the past 10 days.
Still buying?
You're the exit liquidity.
He's dumping on you.Think twice. ⚠️ pic.twitter.com/9nLOPI3V6Y
— Maartunn (@JA_Maartun) July 24, 2025
Ce genre de vente, lorsqu’elle provient d’un acteur majeur et historique du projet, peut profondément affecter la confiance du marché. D’autant plus que Larsen ne vend pas des tokens acquis sur le marché secondaire, mais bien des XRP obtenus gratuitement lors du pré-minage de 2012.
Pour comprendre l’ampleur du malaise, il faut revenir au modèle de distribution initial de Ripple. En 2012, lors de la création du réseau, 100 milliards de XRP ont été générés sans minage progressif. Sur cette somme, 20 % ont été directement alloués aux cofondateurs, dont 9,5 milliards à Chris Larsen.
Ce type de pré-allocation soulève depuis longtemps des critiques. Si juridiquement rien n’interdit cette pratique, elle donne un pouvoir de marché considérable à une poignée d’individus. Le fait que Larsen détienne encore environ 2,8 milliards de XRP aujourd’hui confirme cette disproportion.
Certes, les ventes de Larsen sont théoriquement encadrées. Mais en pratique, il semble capable de liquider des centaines de millions de dollars de jetons sans provoquer d’alerte formelle. Et c’est là que réside le problème : la perception d’une centralisation cachée dans un écosystème supposé décentralisé.
L’effet Larsen sur le prix et la psychologie du marché
Les répercussions ne sont pas qu’économiques : elles sont psychologiques. Lorsque les petits porteurs découvrent que le cofondateur vend en masse, le sentiment d’abandon s’installe. On passe d’un récit communautaire à une logique de capital-risque : certains encaissent, les autres encaissent… les pertes.
En quelques heures, les nouvelles concernant les ventes de Larsen ont circulé sur les réseaux sociaux. Elles ont entraîné une vague de panique et une pression vendeuse accrue.
L’ironie, c’est que la stratégie de Larsen pourrait finir par se retourner contre lui. Car plus il vend, plus il alimente une baisse de confiance dans le XRP. Cela diminue la valeur de ses propres avoirs restants.
De plus ces événements ravivent un vieux débat : Ripple est-elle réellement décentralisée ? Si l’on en croit la documentation officielle, le XRP Ledger est ouvert, sans minage, avec un consensus entre validateurs indépendants. Mais dans les faits, le poids historique des cofondateurs dans la détention des jetons fausse cette équation.
Déjà l’un des fondateurs historiques détient encore plusieurs milliards de jetons. Il peut les vendre à son rythme, sans rendre de comptes à une DAO ou à une gouvernance communautaire. Cela fragilise la légitimité du projet aux yeux des puristes du Web3.
