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Custodia, Circle, Ripple et de nombreuses autres firmes crypto ont introduit des demandes pour obtenir le statut de banque nationale aux États-Unis. Cette démarche leur permettrait de s’ériger en tant qu’institutions à part entière du système financier traditionnel.
Une situation qui n’est visiblement pas du goût du lobby bancaire. L’Association américaine des banquiers a déclaré dans une lettre ouverte que l’approbation des firmes crypto pourrait être un danger pour le système financier américain.
Les banques court-circuitées par les firmes crypto ?
En établissant leurs propres banques nationales américaines, les firmes crypto seraient en mesure d’opérer en marge du système bancaire traditionnelle. Plutôt, elles seraient enfin capables de proposer des services de paiement sans avoir recours à l’infrastructure des banques traditionnelles.
Pour les firmes crypto, c’est d’abord une question d’optimisation organisationnelle. D’une part, elles proposent des mécanismes de paiement extrêmement rapides et économiques. D’autre part, elles doivent quand même dépendre d’un système dépassé qui ralentit leur fonctionnement et introduit des frais superflus.
C’est aussi une question de survie. Car, en établissant leurs propres banques, les firmes crypto seraient moins susceptibles aux tentatives de débancarisation des institutions financières traditionnelles et aux divers abus desdites institutions.
Dernier exemple en date, JPMorgan qui souhaite faire payer les entreprises crypto pour l’accès aux données bancaires des particuliers. Or, l’accès libre à ces données est institué par le Bureau de protection financière des consommateurs.
JPMorgan and the banksters are trying to kill fintech and crypto companies. They want to take away your right to access your banking data for FREE via-third party apps like @Plaid and instead charge you and fintechs exorbitant fees to access YOUR DATA. This will bankrupt fintechs… pic.twitter.com/LpDVGXVrKq
— Tyler Winklevoss (@tyler) July 20, 2025
En somme, c’est un bras de fer entre un nouveau système financier qui cherche à s’installer et le système en place qui lui met autant de barrières que possible.
Les firmes crypto ne sont pas des institutions fiduciaires d’après les banques
Alors que de plus en plus de firmes crypto ont introduit des demandes auprès du Bureau du contrôleur de la monnaie, l’Association américaines des banquiers fait connaître son opposition.
Les banques estiment que l’autorisation d’établir une banque nationale ne peut être conférée qu’à des entreprises qui proposent des services fiduciaires. Selon cette interprétation des textes, les firmes crypto ne répondraient pas aux critères essentiels pour établir leurs banques.
En effet, les services fiduciaires incluent la garde des actifs d’un particulier ou d’une entreprise. Mais aussi la gestion de patrimoine, la réception d’actifs pour le compte d’un tiers, etc. L’Association américaine des banquiers indique que les plans d’affaires des futures banques crypto ne font pas mention de ces missions.
Les banques américaines estiment que les firmes crypto sont uniquement intéressées par la capacité de proposer des services de paiement. Elles soulignent qu’autoriser ces firmes dans de telles conditions, serait une menace pour la stabilité du système financier américain.
Des banques crypto, une évolution inévitable
Il n’est pas surprenant que les banques cherchent à exclure les firmes crypto de leurs cercles exclusifs. La lettre ouverte de l’Association américaine des banquiers pourrait introduire des délais et servir de fondement à des poursuites judiciaires des banques contre l’OCC.
Cependant, il est peu probable qu’elles parviennent à empêcher cette nouvelle évolution. Après tout, l’industrie crypto est aujourd’hui le projet prioritaire du gouvernement Trump. De plus, d’autres acteurs de l’industrie crypto choisissent d’établir des banques dédiées à l’industrie crypto.
On pense notamment à Erebor, la banque fondée par Peter Thiel et d’autres milliardaires pour remplacer la Silicon Valley Bank.
Sources : cointelegraph.com
