Une déclaration choc se prépare et elle concerne le Bitcoin

Anthony Pompliano n’y va pas par quatre chemins. Selon l’entrepreneur crypto et fondateur de ProCap, le gouvernement américain finira par acheter du Bitcoin. Pas comme un simple placement spéculatif, mais comme un actif stratégique, au même titre que l’or ou le pétrole.

Une déclaration qui, si elle devait se concrétiser à Washington, marquerait un tournant majeur pour les crypto-actifs. Derrière cette hypothèse, Pompliano trace une ligne claire : dans un contexte d’inflation persistante et de course aux réserves, ne pas détenir de Bitcoin pourrait bientôt devenir un handicap stratégique pour un État.

Le Bitcoin, pilier incontournable selon Pompliano

Dans un marché où le Bitcoin reste l’actif dominant, l’idée d’une implication directe de Washington soulève des questions fondamentales sur le rôle futur des cryptos.

Pompliano ne passe pas par quatre chemins : pour lui, Bitcoin est et restera le pilier de l’écosystème crypto. Malgré l’essor d’Ethereum ou Solana, aucun autre actif numérique n’égale le BTC en termes de légitimité, de sécurité ou d’attractivité.

Sur CNBC, « Pomp » a souligné que Wall Street reste massivement focalisé sur le Bitcoin. Ethereum a beau enregistrer des afflux de capitaux, il peine à retrouver ses plus hauts. Le Bitcoin, lui, continue de battre des records. Une dynamique qui dépasse la simple performance technique. En effet, elle touche aussi à la psychologie des investisseurs et à l’adhésion institutionnelle.

Selon lui, ce n’est pas qu’une question de cycle haussier. La rareté programmée du BTC, combinée à l’érosion des monnaies fiat face à l’inflation, pousse les grands acteurs à se positionner. Et tôt ou tard, dit-il, même les États suivront.

Une annonce « inévitable » de la part de Washington ?

Pompliano va plus loin : il estime que le gouvernement américain finira par annoncer qu’il achète du Bitcoin, voire qu’il constitue une « réserve stratégique », sur le modèle de celle du pétrole.

Pourquoi un tel virage, alors que les États-Unis restent prudents sur le plan monétaire ? Pour ne pas se laisser distancer. Des pays comme El Salvador ou certaines puissances plus discrètes en Afrique et en Asie prennent déjà position. Washington, selon lui, pourrait être tenté de devancer un changement de rapport de force.

Une telle décision aurait des implications géopolitiques majeures. Le Bitcoin deviendrait officiellement un actif de réserve, à l’image de l’or ou des bons du Trésor. Et pour Pompliano, ce serait le catalyseur capable de propulser son prix bien au-delà des niveaux actuels.

“I think that $BTC has established itself as the king of the market – I don’t think that’s going to change any time soon,” says @APompliano:https://t.co/ZQwae9Vr9b

— Squawk Box (@SquawkCNBC) July 28, 2025

Effet domino chez les investisseurs institutionnels

Pompliano identifie trois leviers pour une envolée du bitcoin : une annonce de Washington, la capitulation des derniers grands fonds encore réticents, et un basculement psychologique chez les investisseurs prudents.

Beaucoup restent dans une forme d’optimisme mesuré. Mais si un État comme les États-Unis reconnaît officiellement le BTC comme actif stratégique, cette prudence pourrait rapidement céder la place à une dynamique plus agressive, voire euphorique.

Côté institutions, l’implication d’un gouvernement démocratique majeur lèverait l’un des derniers verrous : la crainte d’une régulation hostile. Ce qui pourrait ouvrir la voie à une adoption à grande échelle dans la finance traditionnelle.

Et les autres cryptos dans tout ça ?

Pompliano ne les ignore pas. Il reconnaît l’utilité des stablecoins pour les paiements, mais juge qu’ils n’ont aucun potentiel de valorisation, étant adossés à des monnaies fiat.

Quant aux altcoins comme Ethereum, Solana ou maxidoge, il les considère comme des technologies encore expérimentales, dépendantes de l’évolution de leurs écosystèmes. Le Bitcoin, lui, aurait déjà franchi ce cap, devenant selon ses mots : une véritable « infrastructure monétaire mondiale ».

Une vision que tous ne partagent pas. Les partisans d’Ethereum, notamment, le voient comme la colonne vertébrale de la finance décentralisée. Mais tant qu’il n’aura pas surpassé le BTC en termes de sécurité ou d’adoption institutionnelle, il restera à l’arrière-plan.

Les propos de Pompliano rappellent que l’avenir du bitcoin pourrait bien se jouer autant dans les cercles politiques que sur les marchés.