Hack GMX : comment les pirates ont emporté 42 millions $ ?

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Hack GMX : comment les pirates ont emporté 42 millions $ ?

Le 9 juillet, des pirates ont attaqué la plateforme d’échange décentralisée GMX. En tout, les pirates ont emporté plus de 40 millions de dollars en exploitant une faille dans le smart contrat de la version 1 de la plateforme.

Pour y arriver, les pirates auraient fait usage d’une attaque de “réentrée” qui pourrait aussi menacer les autres versions modernes de la plateforme. Voici ce qu’il faut retenir du hack de GMX.

Une attaque de “réentrée” qui a ciblé les réserves de liquidité

Les attaques de “réentrée” sont une vulnérabilité connue des smart contrats. Elles consistent à injecter une fonction qui contient de nombreuses interactions afin de tromper le code intelligent de la plateforme.

Dans ce cas, la fonction aurait ciblé la réserve de liquidité afin de retirer des fonds, sans que la plateforme enregistre les sorties. En procédant ainsi, ce sont 42 millions $ qui ont été subtilisés. Plus spécifiquement, l’attaque a ciblé une version initiale de la plateforme GMX.

Pour comprendre le hack, il faut cerner le fonctionnement de la réserve de liquidité GMX. Cette réserve est constituée de jetons GLP. C’est cette réserve qui sous-tend le mécanisme AMM autonome de détermination des prix.

Pour alimenter cette réserve, les utilisateurs de la plateforme sont encouragés à déposer des fonds qui sont ainsi convertis en GLP. Le hack a exploité une faille permettant de générer des jetons GLP en continu, de manipuler les prix et de les exfiltrer vers un portefeuille anonyme, en une seule transaction.

GMX limite les dégâts

En termes simples, les pirates ont siphonné les fonds de la réserve. Dès la confirmation du hack, le cours du jeton GMX a chuté de 14,39 $ à 10,66 $.

La plateforme a indiqué que le hack n’affectait que la version initiale de la plateforme et qu’elle a pris les mesures pour parer à toute éventualité. Notamment, la limitation de l’émission de jetons GLP et l’interruption du trading sur la version 1 avec Arbitum et Avalanche.

De plus, la plateforme avertit que toutes les bifurcations de la V1 pourraient être vulnérables aux mêmes attaques.

Pour l’instant, la plateforme n’a pas fait savoir si les utilisateurs seraient remboursés. Car, rappelons-le, ce sont leurs fonds ajoutés à la réserve qui ont été subtilisés par les pirates.

GMX tend la branche d’olivier aux pirates

L’analyse du portefeuille de destination des fonds volés semble indiquer que les pirates n’en sont pas à leur coup d’essai. Dans l’espoir de récupérer une partie des fonds, GMX a proposé une prime “white hack” aux hackeurs.

Le principe de la prime “white hack” est qu’elle sert à récompenser les analystes en cybersécurité qui identifient de telles failles. Dans un message envoyé on-chain au pirate, GMX propose 10 % du montant total du hack et garantit qu’il n’y aura aucune poursuite judiciaire.

En contrepartie, les pirates devront restituer les fonds sous 48 heures pour obtenir ces 4 millions de dollars de récompense.

Le piratage de GMX soulève une question majeure. En effet, après 4 ans de fonctionnement, personne n’avait identité la faille. Les bifurcations montrent également que le protocole DeFi avait été adopté par d’autres acteurs.

Dans de telles circonstances, combien d’autres protocoles DeFI sont défaillants et portent des failles insoupçonnées ? Des failles que des pirates pourront exploiter plus tard. Une question importante, quand on prend conscience de l’adoption de plus en plus poussée de la finance décentralisée.


Sources : decrypt.co

Par Marc Rodrigue

Arpentant le web depuis la fin des années 90 Marc Rodrigue a su développer une curiosité pour les nouvelles technologies le rendant passionné notamment de ces nouvelles monnaies numériques. Son but est simple : permettre à tout le monde de s'informer et d'apprendre davantage sur l'univers des crypto-monnaies.