Un arnaqueur a réussi à subtiliser 250 000 $ en USDT en usurpant le nom d’un membre du comité inaugural de Donald Trump. Il s’agit d’une arnaque sophistiquée mise au point peu avant la prise de serment de Trump.
Le FBI, avec la coopération de Tether et Binance a réussi à remonter la trace des auteurs et à geler une partie des fonds subtilisés. Les enquêtes ont permis de déterminer que l’un des auteurs serait un ressortissant nigérian résident à Lagos.
La “parfaite arnaque” pour la prise de serment de Donald Trump
Après la victoire de Trump aux élections présidentielles américaines, les membres de sa campagne ont constitué un comité en charge de son investiture. Ce comité avait aussi pour mission de lever des fonds pour la cérémonie d’investiture.
L’enquête des autorités a révélé que dès décembre 2024, les arnaqueurs ont commencé à envoyer des emails frauduleux. Pour tromper la vigilance de leurs victimes, Ils envoyaient les emails avec le nom de domaine @t47lnaugural[dot]com qui ressemble à s’y méprendre à @t47inaugural[dot]com.
En se faisant passer pour Steve Witkoff qui était à ce moment coprésident du comité inaugural Trump-Vance, ils ont réussi à escroquer un peu plus de 250 000 USDT à un donateur. Une telle arnaque n’aurait peut-être pas été aussi efficace dans d’autres circonstances.
En effet, il est de notoriété publique que Trump et son équipe ont souvent demandé de l’argent à ses supporters. Aussi bien pendant la campagne que durant son précédent mandat présidentiel. De plus, l’intérêt prononcé de Trump pour les cryptomonnaies, a certainement rendu les arnaqueurs plus crédibles.
Une arnaque sophistiquée, mais des erreurs de débutants
L’arnaque était bien ficelée, mais la récupération des fonds l’était moins. En effet, après avoir escroqué les 250 000 USDT, les arnaqueurs les ont distribués sur différents portefeuilles.
À ce stade, ils ont commis de nombreuses erreurs qui ont permis au FBI de les suivre à la trace. En effet, ils ont choisi des adresses associées à des plateformes qui ont des exigences KYC rigoureuses. Notamment, ils ont envoyé certains des fonds sur des portefeuilles Binance.
Le compte Binance appartiendrait à un dénommé Ehiremen Aigbokhan, un ressortissant nigérian. Les enquêtes ont également permis de confirmer l’utilisation d’adresses IP à Lagos pour les différentes connexions aux portefeuilles et comptes surveillés.
Le compte créé en octobre 2024 n’affichait aucune activité avant les transactions incriminantes. S’il s’agit véritablement d’un des arnaqueurs, d’une mule ou d’une personne dont le compte a été piraté, nous l’ignorons pour l’instant.
Le FBI a par ailleurs sollicité la coopération de Tether afin de geler les autres comptes incriminés. À cette étape de la procédure, les autorités ont pu saisir 40 000 USDT. Il est peu probable que le reste des fonds puissent être récupérés, compte tenu de la nature des transactions crypto.
Sources : independent.co.uk, gazettengr.com