Franchement, on aurait eu du mal à l’imaginer il y a encore deux ans : un émetteur de stablecoins qui se lance à fond dans l’agriculture, l’énergie verte, et maintenant le Bitcoin mining.
Et pourtant. Tether a officialisé ce 3 juillet 2025 un partenariat stratégique avec Adecoagro, géant agro-énergétique sud-américain, pour initier un projet de minage de Bitcoin alimenté par de l’énergie renouvelable.
Miner du Bitcoin avec du jus agricole
Le projet repose sur un protocole d’accord (MoU) entre les deux groupes. Objectif ?
Utiliser une partie de l’énergie produite sur les sites agricoles — essentiellement biomasse, hydro et solaire — pour alimenter une ou plusieurs fermes de minage Bitcoin, à commencer par le Brésil.
Rien d’extravagant dans l’idée : Adecoagro produit déjà plus de 230 mégawatts d’électricité verte, dont une partie reste sous-exploitée selon les marchés et les saisons.
Plutôt que de laisser ça dormir, autant le convertir en quelque chose. Disons-le, un BTC bien frais, ça vaut parfois plus que des kilowattheures bradés.
Tether and Adecoagro To Power Bitcoin Mining With Renewable Energy In Brazil
Learn more: https://t.co/Q8NhdgG79q— Tether (@Tether_to) July 3, 2025
Tether : de stablecoin à infrastructure lourde
Côté Tether, ce n’est pas une première incursion dans le mining. L’entreprise avait déjà annoncé en 2023 des investissements massifs en Uruguay et au Salvador, visant à capter jusqu’à 1 % du hashrate mondial.
Mais ici, la nouveauté, c’est la synergie avec un acteur du monde agricole — qu’elle contrôle par ailleurs à 70 % depuis mars dernier. Oui, parce que Tether ne fait pas que signer des accords : elle a racheté Adecoagro.
Progressivement. D’abord une prise de 9,8 %, puis une offre publique en février, jusqu’à atteindre une majorité confortable. Un changement de stratégie profonde, qui l’éloigne du rôle de simple émetteur de stablecoins.
Du Bitcoin pour lisser les revenus agricoles
L’idée derrière tout ça, au fond, c’est simple : stabiliser les revenus agricoles, souvent soumis aux aléas des marchés mondiaux, en branchant les exploitations sur une source de rentabilité alternative.
Quand le réseau électrique local n’absorbe pas toute la production, les ASICs peuvent prendre le relais.
Une sorte de débouché de secours, mais potentiellement très lucratif. Et si le BTC repart vers les sommets, ce genre de stratégie pourrait faire des petits.
USDT, matières premières, tokenisation ?
Mais Tether ne s’arrête pas là. Dans des déclarations précédentes, l’entreprise avait évoqué sa volonté d’utiliser le stablecoin USDT directement dans le commerce des matières premières.
Riz, bioéthanol, sucre… tout ça pourrait, à terme, se négocier en stablecoins, sans passer par les circuits bancaires classiques.
Ce qu’on appelle la tokenisation des actifs réels (RWA). Et là encore, Adecoagro pourrait servir de terrain d’expérimentation grandeur nature.
Une stratégie cohérente… ou risquée ?
Est-ce que ça marchera ? Difficile à dire. Mais on ne va pas se mentir : c’est cohérent. Tether avance ses pions sur plusieurs fronts : agriculture, énergie, infrastructures, cryptomonnaie.
Elle essaie de construire un écosystème qui tienne debout sans avoir besoin de Wall Street ou du système bancaire traditionnel.
Mais une chose est sûre : en liant étroitement le monde physique (terre, énergie, machines) au monde numérique (tokens, mining, blockchain), Tether est peut-être en train de dessiner une version très concrète de l’économie crypto de demain.
Ou du moins, de sa version sud-américaine.
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