Coinbase part à la conquête du marché européen en obtenant une licence MiCA. Désormais, la plateforme américaine est autorisée à proposer l’ensemble de ses produits et services dans les 27 États membres.
Une preuve, s’il en fallait encore, de la normalisation de l’industrie crypto partout sur la planète. Et un pas en avant pour les ambitions universelles de Coinbase.
Luxembourg, porte d’entrée de l’Europe pour Coinbase
La Commission européenne a été l’une des premières à instaurer un cadre réglementaire pour les actifs numériques crypto. Depuis son entrée en vigueur en juin 2023, elle réglemente l’émission d’actifs numériques, le fonctionnement des fournisseurs de service crypto, les stablecoins et le fonctionnement des jetons adossés à des actifs de référence.
Grâce à une licence MiCA, les prestataires de services crypto tels que Coinbase sont enfin autorisés à opérer en Europe. C’est dans cette optique que Coinbase a introduit sa demande au Luxembourg.
Le 20 juin, Coinbase annonçait l’obtention de la licence auprès de la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF). Désormais, les clients européens de la plateforme peuvent bénéficier de l’intégralité des services proposés.
Moien, Lëtzebuerg. 🇱🇺
We’re pleased to have secured our Markets in Crypto Assets (MiCA) licence from the CSSF in Luxembourg.
We can now offer a full suite of crypto products and services to 450 million people across all 27 European Union member states. pic.twitter.com/e9zbhy35YQ
— Coinbase 🛡️ (@coinbase) June 20, 2025
Faire entrer les cryptos dans les habitudes du grand public
Pour Coinbase, l’objectif à long terme a toujours été d’apporter la finance crypto au grand public. Aux États-Unis, la plateforme d’échange a consolidé sa position de leader du marché à travers divers partenariats. De plus, le paysage législatif américain devrait bientôt être encore plus favorable avec la promulgation du GENIUS Act.
En Europe, Coinbase menait déjà un travail de fonds et avait obtenu des licences nationales en France, en Espagne, en Italie, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Irlande. Toutefois, une licence MiCA lui permet de fonctionner sous un cadre réglementaire harmonisé et de conquérir un marché de 450 millions de clients.
Le choix du Luxembourg n’est pas anodin. Le pays a déjà voté de nombreuses lois clarifiant l’écosystème crypto et l’utilisation des technologies DLT. Le gouvernement se lance déjà dans l’utilisation de ces technologies dans le cadre de la gouvernance publique.
Un nouveau marché et de nouvelles obligations
La firme américaine n’est pas la seule à avoir adopté cette stratégie pour obtenir une licence européenne. En effet, d’autres plateformes d’échanges comme OKX, Bitstamp ou Gemini ont déjà obtenu des licences ou ont introduit leurs demandes à Malte.
C’est une solution pratique pour accéder au marché européen. Mais Coinbase devra entrer en conformité pour opérer sereinement. D’ailleurs, par rapport aux États-Unis, les réglementations européennes ont la réputation d’être plus strictes.
Par exemple, OKX avait été condamnée à verser une amende de 1,2 million de dollars. La sentence avait été appliquée pour manquement aux lois sur le blanchiment d’argent.
L’arrivée de Coinbase et des autres plateformes sur le marché européen est un indicateur encourageant. Après tout, les législations plus flexibles et plus favorables aux Etats-Unis et en Asie faisaient craindre que l’Europe ne devienne une zone de survol pour les acteurs de l’industrie crypto.
D’après son communiqué de presse, Coinbase annonce vouloir proposer l’intégralité de ses produits et services en Europe. Les utilisateurs européens devraient toutefois s’attendre à ce qu’il y ait des différences notables par rapport à l’offre américaine. Notamment, en raison des différences réglementaires qui pourraient exister.
Sources : coinbase.com, EUR-Lex