Coinbase, l’une des plus grosses plateformes crypto cotées en bourse, est embourbée dans une nouvelle tempête judiciaire. Une faille de sécurité révélée en mai 2025 a déclenché une série de poursuites collectives, non seulement de la part d’utilisateurs, mais aussi d’investisseurs.
Coinbase fait face à une action collective pour sa gestion tardive de la faille de sécurité
L’affaire commence avec une intrusion dans les systèmes de Coinbase, rendue possible par des agents du support technique corrompus.
Au lieu d’informer les victimes, cette faille a traîné dans l’ombre pendant des mois avant d’être publique le 15 mai 2025, pile après une tentative d’extorsion de 20 millions de dollars par les attaquants. Au total, six actions en justice ont vu le jour contre Coinbase, considérée comme la meilleure plateforme de trading Futures.
Et elles pointent toutes du doigt le même problème, c’est-à-dire un manque total de transparence et une sécurité interne pas au niveau. L’entreprise admet que « moins de 1 % » des comptes actifs ont été victimes, mais les informations volées sont sensibles telles qu’identifiants, noms, adresses, données biométriques.
La direction, notamment le PDG Brian Armstrong et la directrice financière Alesia Haas, est directement la cible pour mauvaise gestion de l’incident.
Les investisseurs dénoncent une chute boursière causée par des omissions stratégiques
Le coup de grâce vient des investisseurs. Selon eux, si l’action a plongé de plus de 7 % juste après l’annonce, ce n’est pas un hasard. Ce qu’ils reprochent à Coinbase, c’est d’avoir gardé pour elle des infos critiques qui auraient pu influencer leurs décisions d’achat.
Le 15 mai, COIN chute à 244 $, rebondit un peu à 266 le lendemain, mais la volatilité ne rassure personne. Pour Brady Nessler, actionnaire plaignant, cette dissimulation a faussé les règles du jeu.
Il dit que s’il avait su ce qu’il se passait en coulisses, il n’aurait jamais investi à ces prix-là. Le recours collectif qu’il lance couvre tous ceux qui ont acheté des actions entre avril 2021 et mai 2025.
La violation d’un accord avec la FCA aggrave le risque réglementaire latent
L’histoire ne s’arrête pas à la cybersécurité. Coinbase est aussi accusée d’avoir oublié de mentionner un sérieux accroc avec le régulateur britannique.
En 2020, la FCA avait conclu un accord avec la branche UK de l’entreprise pour l’empêcher d’accepter des clients jugés à risque. Mais voilà qu’en juillet 2024, l’autorité découvre que plus de 13 000 de ces clients ont quand même été acceptés, avec à la clé plus de 220 millions de dollars de transactions crypto.
La compagnie a alors reçu une amende de 4,5 millions de dollars. Et selon les plaignants, Coinbase n’a jamais mentionné cet accord avec la FCA au moment de son entrée en bourse en 2021. Autrement dit, le prospectus aurait caché des informations clés, ce qui fausse complètement l’évaluation de risque pour les investisseurs.
Un climat d’incertitude juridique et boursière persistant autour de Coinbase
Entre les procès liés à la sécurité et ceux concernant la régulation, Coinbase se retrouve dans une zone de turbulence assez sérieuse. La plateforme crypto, connue pour sa sélection de tokens y compris les meilleures memecoins, a affirmé que le montant des frais juridiques liés au piratage serait entre 180 et 400 millions de dollars.
Et du côté de la Bourse NASDAQ, même si COIN a réussi à remonter un peu après le choc initial, l’action reste très sensible aux mauvaises nouvelles.
Les investisseurs ont les yeux rivés sur les prochaines communications officielles, sauf que Coinbase ne dit pas grand-chose, ce qui laisse planer encore plus de doute.
Pour l’instant, difficile de savoir si l’entreprise va réussir à limiter la casse ou si cette crise va redéfinir complètement son image auprès du marché.
